Chapitre 69

 

L’endroit se révélait aussi sinistre qu’on le disait. Les hautes terres, au-dessus de la vallée de Nareef, n’étaient qu’un désert grisâtre battu par un vent de fin du monde.

Richard ne trouva pas étonnant que Joseph Ander ait choisi un tel lieu.

Autour du lac aux eaux glauques, les montagnes de roche nue aux pics enneigés ressemblaient à des cadavres de pierre. Les milliers de ruisselets qui les dévalaient brillaient au soleil comme des crocs.

Au bord du lac, dans ce chaudron naturel angoissant, le paka verdoyait comme si de rien n’était.

Le Sourcier avait laissé ses chevaux en bas de la piste qui conduisait aux hautes terres. N’étant pas sûr de revenir, il avait dessellé les trois montures, attachées à un arbre, mais avec des brides volontairement mal nouées. Ainsi, les bêtes pourraient s’échapper, au lieu de crever de faim sur place.

L’unique motivation de Richard, désormais, était son amour pour Kahlan. Il voulait bannir les Carillons pour pouvoir la sauver. Plus rien d’autre ne comptait.

Debout au bord des eaux empoisonnées, il savait très exactement ce qu’il devait faire.

Se montrer plus imaginatif et créatif que Joseph Ander.

L’énigme posée par les Carillons n’avait aucune solution. Il n’existait pas de réponse ni de méthode à découvrir. Dans sa tapisserie de magie, Ander n’avait laissé aucune couture qu’on eût pu défaire.

La seule chance était d’agir d’une manière que l’antique sorcier n’avait pas prévue. Grâce à ses lectures, Richard connaissait la façon de penser de cet homme. Enclin à se croire supérieur à tous les autres sorciers – non sans raison – il avait anticipé tout ce qu’ils pourraient tenter contre lui. S’il recourait à une de ces méthodes, le Sourcier échouerait à coup sûr. En son temps, Ander avait écrasé de son mépris des collègues qu’il jugeait trop aveugles pour voir ce qui était devant leur nez. Richard, lui, ne tomberait pas dans ce piège.

Une seule question restait ouverte : aurait-il la force d’aller jusqu’au bout de sa mission ?

Il avait chevauché des journées entières en changeant de monture pour ne pas les épuiser, au cas où il pourrait revenir vers Kahlan. Et la nuit, il avait marché en tenant ses chevaux par la bride, histoire qu’ils se reposent un peu.

Longue et difficile, l’ascension avait fini de le vider de ses forces. Pourtant, il devait tenir le coup, s’il ne voulait pas condamner la personne qui comptait à ses yeux plus que tout au monde.

Il prit une poignée de sable blanc de sorcier dans la bourse en fil d’or accrochée à sa ceinture et entreprit de dessiner une Grâce avec. Délibérément, il commença par les lignes qui représentaient le don. Le contraire de ce que Zedd tenait pour la procédure requise !

Se plaçant au centre de la figure, il dessina l’étoile qui symbolisait le Créateur, puis le cercle qui figurait la vie. Il termina par le carré représentant le voile et le cercle extérieur où commençait le royaume des morts.

Selon les propres mots de Joseph Ander, l’imagination faisait la grandeur d’un sorcier et lui permettait de dépasser les limites imposées par la tradition.

« Une Grâce peut naître des exigences d’un sortilège inventif. »

Richard n’avait pas l’intention de s’arrêter là. Ses exigences donneraient naissance à bien plus qu’une Grâce !

Il leva les poings au ciel.

— Reechani ! Sentrosi ! Vasi ! Je vous appelle !

Il savait maintenant ce que désiraient les Carillons. Sans le vouloir, Joseph Ander le lui avait appris.

Le vent se déchaîna et l’eau se rida. Puis des flammes jaillirent du lac.

Ils arrivaient !

Fou de rage et le cœur débordant d’un « besoin » impérieux, le Sourcier baissa les bras et braqua ses poings en direction de la berge du lac d’où ses eaux débordaient pour dévaler la falaise qui les conduisait jusqu’à la vallée de Nareef.

Concentré sur cet unique point de l’univers, il invoqua la composante soustractive de son don. Cette partie de la magie issue des ténèbres, du royaume des morts et des abysses les plus sombres du néant…

Des éclairs noirs nés de sa colère et de son besoin désespéré de sauver Kahlan jaillirent de ses poings.

La berge du lac en trembla puis, à l’endroit précis qu’il visait, se désintégra dans une explosion de roche et de vapeur. Rayée de la carte du monde par la Magie Soustractive, la bonde naturelle qui retenait les eaux se volatilisa.

Avec un rugissement de fin du monde, le lac commença à se vider.

Les eaux bouillonnantes emportèrent avec elles les buissons de paka, arrachés à la terre comme de vulgaires brins d’herbe. Un formidable torrent allait se déverser dans la vallée.

Le feu qui survolait le lac, le vent qui le fouettait et l’eau elle-même ralentirent en approchant du Sourcier.

Richard sut qu’il avait devant lui l’essence même des trois Carillons. Les éléments qui agissaient en leur nom, les multipliaient à l’infini et leur conféraient la capacité de nuire.

— Venez ! ordonna Richard. Je vous offre mon âme !

Tandis que les Carillons approchaient, Richard glissa la main dans l’autre bourse accrochée à sa ceinture.

Dans la partie déjà vide du lac, au-dessus d’un immonde tapis de limon, l’air scintilla, puis une silhouette se dessina, apparaissant lentement dans le monde des vivants.

Le spectre s’éleva au-dessus des eaux et prit peu à peu de la substance. Vêtu d’une longue tunique toute simple, un vieillard riva sur le Sourcier un visage tordu par la douleur.

Richard leva de nouveau les poings.

— Reechani ! Sentrosi ! Vasi ! Venez à moi !

Les Carillons obéirent. Encerclé par les messagers les plus fidèles de la mort – peut-être même les créatures sans lesquelles elle n’aurait pas existé – Richard crut qu’il ne résisterait pas. Et s’il se laissait emporter par ce malström, il n’y aurait plus jamais de chemin de retour…

Les Carillons tentèrent de le séduire en lui faisant entendre une mélodie venue d’un autre monde. Il les laissa faire, et sourit en réponse à leurs appels.

Sans frémir, il permit aux voleurs d’âmes de se presser tout autour de lui.

Puis il tendit un bras vers le spectre.

— Votre maître !

Les Carillons hurlèrent de rage quand ils reconnurent le sorcier dont l’ombre scintillante s’élevait devant eux.

— Regardez-le, esclaves ! Regardez votre maître !

— Qui m’appelle ? cria une voix au-dessus de l’eau.

— Richard Rahl, un descendant d’Alric. Je suis celui qui est né pour te vaincre, Joseph Ander !

— Tu m’as trouvé dans mon sanctuaire ! Tu es le premier, et je te félicite !

— Moi, je te condamne à partir pour l’autre monde, où chacun doit aller quand est écoulé le temps qu’il doit passer dans l’univers des vivants !

Le rire du spectre se répercuta dans les montagnes environnantes.

— Me trouver est une chose, me déranger en est une autre. Quant à me dicter ta volonté, c’est impossible ! Tu n’as pas une once du pouvoir qu’il faudrait pour cela. Peux-tu simplement commencer à imaginer ce que j’ai créé ?

— Je suis capable de bien plus que ça, vieil homme ! (Richard appela de nouveau les Carillons.) Esprit de l’eau, écoute-moi ! Essence de l’air, vois ce que je te montre ! Âme du feu, contemple la vérité !

Les trois Carillons tourbillonnèrent autour du Sourcier, qui sentit leur méfiance instinctive.

— Voici votre maître, l’homme qui vous a réduits en esclavage pour que vous accomplissiez sa volonté, et non la vôtre ! Voyez son âme, mise à nue pour que vous la dévoriez !

— Que fais-tu ? demanda Ander d’une voix soudain moins assurée. Que crois-tu pouvoir accomplir ?

— J’apporte la vérité, Joseph Ander ! Et je te dépouille du mensonge qui te permet d’exister encore !

Richard tendit un bras et ouvrit le poing qui serrait quelques grains de sable noir de sorcier. La clé de l’équilibre !

Il laissa tomber cette obscure poussière entre lui et le spectre de Joseph Ander.

— Ton maître est là, Reechani ! Écoute-le ! Et toi, Vasi, regarde-le ! Quant à toi Sentrosi, sens son contact à travers mon corps !

Joseph Ander tenta d’invoquer sa propre magie noire. S’étant exilé dans un autre monde qu’il avait fait naître du néant pour échapper à la mort, il ne pouvait pas agir dans celui des vivants. En invoquant le vieux sorcier, Richard avait ouvert une brèche entre ces deux univers, mais Ander ne pouvait pas la traverser. Car il ne s’agissait pas de sa création !

— Carillons, continua Richard, à vous de choisir ! Mon âme ou celle de Joseph Ander ! L’homme qui a refusé de partir pour le royaume des morts quand son heure a sonné. Le sorcier qui s’est joué du Gardien, votre véritable maître, et vous a emprisonnés dans ce monde pendant si longtemps. Le traître qui vous a utilisés pour tricher avec la mort !

» Préférez-vous mon âme ? Dans ce cas, venez la chercher au milieu de cette Grâce, où je vous réduirai à mon tour en esclavage, afin que vous soyez mes domestiques en ce monde comme vous étiez ceux de ce vieillard.

» Décidez-vous, Carillons de la mort ! La vengeance, ou une nouvelle éternité de servitude ?

— Il ment ! cria le spectre d’Ander.

La tempête de mort et de haine qui tourbillonnait autour du Sourcier comprit qu’il disait la vérité. S’engouffrant dans la brèche que Richard avait ouverte, les Carillons fondirent sur leur tourmenteur.

La terre trembla comme si elle allait s’ouvrir en deux.

De l’autre côté de la brèche, avec des cris de rage tels qu’on en entendait seulement dans le royaume des morts. Reechani, Vasi et Sentrosi s’emparèrent de l’âme d’Ander et l’emportèrent vers le domaine du Gardien, d’où ils étaient venus des millénaires plus tôt.

Ils rentraient chez eux. Avec un trophée.

À cet instant qui sembla durer une éternité, le voile qui séparait le monde des vivants de celui des morts s’ouvrit. Contre toutes les lois de l’univers, l’existence et le néant se touchèrent.

Dans le silence qui suivit. Richard tendit les mains et les regarda. Par un miracle qu’il ne s’expliquait pas, il était toujours entier !

Puis il comprit ce qu’il venait de faire. Il avait créé de la magie et purifié ce que Joseph Ander avait corrompu.

À présent, il devait retourner auprès de Kahlan. Si elle était encore en vie.

Il se força à occulter cette idée. Elle ne pouvait pas être morte !

 

Zedd poussa un petit cri et ouvrit les yeux. Autour de lui, il faisait noir comme au fond d’un puits. Tendant les bras, il sentit sous ses doigts une muraille de roche.

En titubant, il se retourna, vit de la lumière et avança vers elle.

Si surprenant que ce fût, il était de retour dans son corps. Mais comment avait-il quitté celui du corbeau ? En principe, cela aurait dû être impossible…

Il regarda ses mains et ne vit pas l’ombre d’une plume.

Bref, il avait récupéré son âme.

Il tomba à genoux et soupira de soulagement. Perdre son âme était une mésaventure bien pire que tout ce qu’il avait imaginé. Et pourtant, il n’avait pas péché par optimisme.

Privé d’âme, il avait pu posséder le corbeau.

De quoi être fier, malgré tout. Une expérience inédite pour lui, et qu’aucun sorcier, à sa connaissance, n’avait jamais faite. Afin de réussir cet exploit, il lui avait suffi de renoncer à son âme !

« Suffi » était vite dit… Si ça ne tenait qu’à lui, il ne recommencerait pas avant longtemps…

Une fois hors de la grotte, et quand il entendit rugir la cascade, il se rappela où il était.

Il traversa le lac – à la nage, cette fois – se hissa sur la berge et, machinalement, lança un sort mineur pour sécher sa tunique.

Aussitôt, il constata que son pouvoir était revenu. Il était entier pour de bon !

Entendant un hennissement, il tourna la tête et vit qu’Araignée lui tendait les naseaux. Ému, il caressa sa fidèle amie.

— Gentille fille, je suis content de te voir. Fichtre et foutre, tu ne sais pas à quel point !

Araignée hennit de bonheur.

Quand il eut retrouvé la selle à l’endroit où il l’avait laissée, le vieux sorcier, pour le plaisir, la fit léviter puis se poser sur le dos de la jument.

Araignée sembla fascinée par le phénomène. Cette jument était décidément une sacrée chic fille, pensa Zedd, et un équidé hors du commun.

Alerté par un grondement, le vieil homme tourna la tête. Un incroyable torrent dévalait le flanc de la montagne. Pour une raison inconnue, le lac des hautes terres se vidait.

Zedd sauta en selle.

— Il vaut mieux filer d’ici, ma fille !

Araignée obéit avec une évidente satisfaction.

 

Dalton venait d’entrer dans son bureau quand il entendit que quelqu’un le suivait. Se retournant, il vit que c’était Stein. Pendant qu’il fermait la porte, le ministre vit le nouveau scalp que le barbare avait ajouté à sa cape.

Fébrile et nauséeux, Campbell alla se servir un verre d’eau. Ces symptômes n’avaient rien d’étonnant, il le savait.

— Que voulez-vous, Stein ?

— C’est une visite de politesse, rien de plus…

— Bien…, marmonna Dalton avant de boire une gorgée.

— Votre nouveau bureau est superbe !

C’était la stricte vérité. De l’ancien, Dalton avait seulement emporté le support d’argent où il posait son épée.

— Franchement, continua Stein, vous l’avez mérité, personne ne dira le contraire ! Un beau succès pour vous et pour votre épouse.

Dalton désigna l’épée que l’émissaire de Jagang portait au côté.

— Une nouvelle arme. Stein ? Si je puis me permettre, elle me paraît un peu trop clinquante pour un homme comme vous.

Stein parut ravi que le ministre ait remarqué l’épée.

— Imaginez, mon vieux, que c’est l’Épée de Vérité ! (Il tapota la garde de son nouveau trésor.) Celle du Sourcier, rien que ça !

Dalton trouva dérangeant qu’un tel homme détienne une relique si précieuse.

— Et comment l’avez-vous eue ?

— Un de mes hommes me l’a apportée. Une sacrée histoire !

— Vraiment ? demanda Dalton, comme si ça l’intéressait.

— En me la ramenant, mes gars ont capturé une Mord-Sith. Quel tableau de chasse ! L’Épée de Vérité et une authentique Mord-Sith !

— Deux grands exploits ! L’empereur sera content.

— Oui, il jubilera quand je lui offrirai cette arme. Il se réjouit aussi des nouvelles que vous lui avez envoyées. La déroute du seigneur Rahl lui met du baume au cœur ! Très bientôt, nos troupes seront là, et nous capturerons ce chien. Au fait, vous avez retrouvé la Mère Inquisitrice ?

— Non. (Dalton but une autre gorgée d’eau.) Mais avec le sort que lui a jeté Sœur Penthea, elle n’a pas une chance de s’en tirer. À voir les phalanges de mes hommes, quand j’ai examiné leurs cadavres, ils n’y sont pas allés de main morte.

» Croyez-moi, si la Mère Inquisitrice vit encore, ça ne durera plus très longtemps. Si elle est morte, il est possible que nous ne retrouvions jamais son corps. Mais qu’importe, n’est-ce pas ? (Les genoux flageolants. Dalton s’appuya à son bureau.) Quand Jagang arrivera-t-il ?

— Très bientôt… Une semaine, peut-être… L’avant-garde sera sans doute là plus tôt. L’empereur attend avec impatience de s’installer dans votre somptueuse cité.

Dalton se gratta nerveusement le front. Il lui restait des choses à faire, même si plus rien ne comptait vraiment.

— Eh bien, si vous avez besoin de moi, je reste dans le coin, dit Stein en se dirigeant vers la porte.

Arrivé sur le seuil, il se retourna.

— Au fait, Bertrand m’a dit que vous avez été très compréhensif au sujet de sa relation avec votre femme.

— Pourquoi m’en serais-je offusqué ? Une de perdue, dix de retrouvées ! Pour ça, il me suffit de claquer des doigts. Et je ne suis pas du genre possessif.

Stein paru sincèrement ravi.

— Vous êtes une excellente recrue pour l’Ordre, mon vieux, et vous vous y plairez. À nos yeux, les femmes sont des objets de plaisir, et toutes ces histoires d’amour nous tapent sur les nerfs !

Agacé parce qu’il réfléchissait déjà à l’endroit où la Mère Inquisitrice pouvait se cacher, Campbell daigna quand même répondre.

— Je suis fait pour appartenir à l’Ordre, dans ce cas. Parce que je ne supporte pas non plus ces mièvreries.

— Dalton, je me réjouis de savoir que nous nous ressemblons comme des frères. Puisqu’il en est ainsi, permettez-moi de vous féliciter ! Votre femme est une putain de première !

Dalton se raidit.

— Excusez-moi, mais je ne suis pas sûr d’avoir bien entendu…

— Bertrand me la prête de temps en temps ! Il la trouve formidable au lit, et il voulait m’en faire profiter. Un ordre du Créateur, lui a-t-il dit ! Mon ami, cette garce est rudement chaude !

Stein se retourna vers la porte.

— Encore une petite chose ! l’appela Campbell.

— Quoi donc ? demanda Stein en faisant volte-face.

Dalton dégaina son épée et ouvrit le ventre du soudard de l’Ordre. Une plaie nette, juste assez profonde pour que le salaud voie ses intestins s’en déverser et lui tomber sur les pieds.

Éberlué, Stein poussa un petit cri et baissa les yeux sur son abdomen. Après avoir regardé Dalton comme s’il ne parvenait pas à croire que c’était vrai, il tomba à genoux, le souffle de plus en plus court.

— Navré, mon vieux, mais je vous ai menti ! En réalité, je suis très possessif. Remerciez les esprits du bien, parce que votre fin sera rapide… Vous avez plus de chance que certains !

Stein s’écroula sur un flanc. Dalton l’enjamba et s’agenouilla.

— Mais je ne voudrais pas que vous vous mépreniez en pensant que je vous hais moins que d’autres salopards. Ce serait tellement dommage : partir sur un malentendu !

Dalton saisit Stein par ses cheveux crasseux. Une botte entre les omoplates du moribond, il lui fit une incision parfaitement ronde autour de la tête, tira d’un coup sec et lui arracha son ignoble tignasse.

Il enjamba de nouveau Stein et brandit son trophée.

— C’est pour Franca. Juste pour que vous ne mouriez pas idiot…

Abandonnant le sbire de Jagang, qui se vidait de ses entrailles tandis que sa tête pissait le sang, Dalton alla tranquillement ouvrir la porte.

Malgré les cris et le bruit, le remplaçant de Rowley n’était pas entré sans permission. Un bon point pour lui.

— Phil, tu peux venir avec Gregory ?

— Nous arrivons, messire ministre !

— Phil, Gregory, Stein salit mon tapis. Auriez-vous l’obligeance de m’en débarrasser ?

— Avec plaisir, messire ministre.

— Surtout, ne mettez pas du sang partout ! (Dalton alla prendre quelques documents sur son bureau. En passant, il baissa un regard écœuré sur l’agonisant.) Jetez-le par la fenêtre, ce sera plus propre !

L'Ame du feu - Tome 5
titlepage.xhtml
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_000.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_001.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_002.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_003.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_004.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_005.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_006.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_007.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_008.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_009.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_010.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_011.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_012.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_013.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_014.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_015.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_016.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_017.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_018.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_019.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_020.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_021.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_022.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_023.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_024.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_025.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_026.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_027.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_028.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_029.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_030.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_031.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_032.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_033.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_034.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_035.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_036.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_037.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_038.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_039.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_040.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_041.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_042.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_043.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_044.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_045.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_046.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_047.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_048.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_049.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_050.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_051.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_052.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_053.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_054.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_055.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_056.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_057.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_058.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_059.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_060.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_061.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_062.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_063.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_064.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_065.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_066.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_067.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_068.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_069.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_070.htm
Epee de Verite 5 - L'Ame du feu (X)_split_071.htm